par Le président de la FIFA, Gianni Infantino, s’est emporté contre ce qu’il a qualifié d' »hypocris.ie » et de « raci.sme » de la part des pays qui font la morale à propos de la Coupe du monde du Qatar. Il a également déclaré que l’Europe devrait « s’excuser pendant les 3 000 prochaines années » pour les erreurs du passé.
Dans un étonnant monologue d’une heure qui a ouvert une conférence de presse samedi à Doha, Infantino s’en est pris aux critiques du Qatar et de la FIFA en défendant le traitement des travailleurs migrants, en insistant sur le fait que les personnes LGBTQ+ étaient les bienvenues et en insistant sur le fait qu’il avait toujours le contrôle du tournoi malgré l’interdiction de l’alcool dans les stades à la dernière minute.
Le président de la FIFA s’attaque aux donneurs de leçons
« Ce qui est triste, c’est que, surtout ces dernières semaines, nous avons assisté dans certains endroits à une véritable leçon de morale, de double morale », a déclaré M. Infantino.
« On nous dit de faire beaucoup de leçons de certains Européens, du monde occidental. Je suis européen. Je pense que pour ce que nous, Européens, avons fait pendant 3 000 ans dans le monde, nous devrions nous excuser pour les 3 000 prochaines années avant de commencer à donner des leçons de morale aux gens.
« Combien de ces entreprises européennes qui gagnent des millions et des millions au Qatar ou dans d’autres pays de la région – des milliards chaque année – combien d’entre elles se sont préoccupées des droits des travailleurs migrants ? J’ai la réponse : aucune, car si elles changent la législation, cela signifie moins de profits.
« Mais nous l’avons fait. Et la FIFA a généré beaucoup, beaucoup, beaucoup moins que n’importe laquelle de ces entreprises, du Qatar.
« Nous voyons ici aussi de nombreux représentants de gouvernements venant du Qatar. Je n’ai pas à défendre le Qatar de quelque manière que ce soit, ils peuvent se défendre eux-mêmes. Je défends le football ici, et l’injustice.
« S’il n’y avait pas de gaz, personne ne s’en soucierait. Mais maintenant, ils viennent tous et ils veulent tous quelque chose. Qui se soucie réellement des travailleurs ? La FIFA. Le football le fait, la Coupe du monde le fait et pour être juste envers eux, le Qatar le fait aussi. »
Gianni Infantino s’insurge contre la politique migratoire Européenne
Gianni Infantino a remis en question la politique d’immigration européenne et a affirmé que l’Occident pourrait apprendre du Qatar, qui a fait l’objet de critiques répétées de la part des défenseurs des droits de l’homme concernant le traitement des travailleurs migrants.
Il a déclaré : « Où allons-nous avec notre façon de travailler, les gars ? Où va le monde ? Si vous faites deux pas en arrière et que vous regardez cette question de la migration et la situation de centaines de milliers de femmes et d’hommes qui voudraient offrir leurs services, qui voudraient aider et donner un avenir à leurs familles restées au pays, le Qatar leur offre en fait cette opportunité. »
Des migrants non respectés dans toute l’Europe
« Des centaines de milliers de travailleurs migrants, ils aident leurs familles à survivre. Et ils le font de manière légale. Nous, en Europe, nous fermons nos frontières et nous ne permettons pratiquement à aucun travailleur de ces pays de travailler légalement dans notre pays. Nous savons tous qu’il y a beaucoup de travailleurs illégaux dans nos pays européens, des conditions de vie qui ne sont pas vraiment les meilleures non plus.
« Ceux qui atteignent l’Europe, ceux qui veulent aller en Europe, ils doivent passer par un voyage très difficile. Seuls quelques-uns survivent. Donc si vous vous souciez vraiment du destin de ces gens, de ces jeunes, alors l’Europe pourrait aussi faire comme le Qatar : créer des canaux légaux où au moins un certain nombre de ces travailleurs pourraient venir en Europe, des revenus moindres, mais leur donner du travail, leur donner un avenir, leur donner de l’espoir.
« Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas pointer ce qui ne fonctionne pas ici au Qatar également. Bien sûr, il y a des choses qui ne fonctionnent pas et qui doivent être traitées. Mais cette leçon de morale donnée, unilatérale, c’est juste de l’hypocrisie. »
